Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/30

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Cette neceſſité d’interrompre mon voyage fut la source de mes infortunes.

Quelques jours de repos à Saint Louis, & les ſoins généreux de M. Deſclau, un habitant de cette Iſle qui m’avoit donné un logement dans sa maison, me rendirent bientôt ma première ſanté. J’attendois avec une vive impatience l’occaſion de retourner en Europe : Il ne s’en présentoit aucune ; un long ſéjour à Saint Louis pouvoit nuire à ma fortune ; cette inquiétude ſe joignoit à l’ennui qui me dévoroit ; M. Deſclau, mon hôte, s’en apperçut, la généroſité avec laquelle il m’avoit ſecouru pendant ma maladie, m’avoit inſpiré la reconnoiſſance la plus vive, & la