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Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/296

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Un moment, lui diſois-je, laiſſez agir ces généreux Anglois, ne les interrompez point ; notre vivacité leur ſeroit nuisible. Je le vois, me répondit-elle ; je vais vous obéir… je demeure. Et un instant après, elle tentoit de m’échapper, Je l’exhortais à la patience ; je lui renouvellois mes repréſentations ; je lui rappellois qu’elle m’avoit promis de reſter tranquille. Je le fais, je l’ai promis, je dois l’être ; mais, mon cher Viaud, je ne ſuis pas maîtreſſe de moi ; je ſerois raſſurée, ſi je le voyois un instant, un seul instant… Pourquoi me retenez-vous ?… Que-vous êtes cruel ! Ah ! ſi vous ſaviez ce que c’est, d’être mère !… Avez-vous jamais eu un fils ? Et sans atten-