Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/31

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plus tendre amitié ; je ne pus lui cacher la cause de mes chagrins ; il y prit part y n’oublia rien pour me conſoler. Un jour il vint me trouver, & me tint ce discours : J’ai réfléchi sur votre ſituation ; la crainte de reſter longtemps ſans emploi eſt la seule chose qui vous afflige ; l’eſperance d’en trouver, eſt le motif qui vous fait ſouhaiter de vous revoir promptement en France ; ſi vous m’en croyez, vous renoncerez à ce projet : vous avez quelques fonds, tentez la fortune, vous pourrez les tripler ; je vous en fournirai les moyens. Je compte me rendre inceſſamment à la Louiſiane avec des marchandises dont la vente est ſûre ; celles que je me propoſe