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Qu’elles m’ont dédommagé mes malheurs ! C’est à eux que je dois leur connoiſſance.

Pendant que mes jours s’écouloient tranquillement dans la maiſon de M. Dupeyſtre, j’écrivis à ma famille que je vivois encore, & que j’avois éprouvé pendant quatre-vingt-un jours des peines inexprimables. C’eſt cette lettre qu’on vous a montrée, & dont les détails n’ont pas ſatiſfait votre amitié. Je me ſervis de l’occasion d’un vaiſſeau qui partoit pour Londres. Ignorant ſi mon ſéjour ſeroit bien long à la nouvelle Yorck, je ne demandai point de réponſe, me réſervant de donner une adreſſe ſûre, lorſque je ſaurois ma véritable deſtination.

M. Dupeyſtre me retint chez