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lui juſqu’au mois de Février 1767, qu’il me propoſa de conduire à Nantes le Senau le Comte d’Eſtaing. Je partis en conſéquence le 6 Février, & je ſuis arrivé à bon port le 27 du même mois. Mon Senau étoit à l'adreſſe de M. Walch, que j’ai trouvé auſſi ſenſible à mes malheurs que M. Dupeyſtre ſon Correspondant. C’eſt de Nantes que j’ai encore écrit à ma famille ; c’eſt dans cette Ville que j’ai reçu ſes réponſes & votre lettre. Vous me demandiez le récit détaillé de mes infortunes : je n’ai rien pu refuſer à l'amitié ; j’ai employé le loisir que m’ont laiſſé mes affaires, à les tracer sur le papier. Je ne doute pas que cette triſte Relation ne vous attendriſſe, &