Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(39)

cier le ciel ; un rayon de joie ſe répandit dans nos âmes & les fortifia.

Il étoit alors ſept heures du matin ; nous attendimes avec impatience le moment où l’on viendroit nons chercher ; nous reſtions continuellement tournés vers la terre ; nos yeux avides s’y élançoient ; ils regardoient nos quatre Matelots occupés autour du canot ; ils ne perdoient aucun de leurs mouvemens autant que l’éloignement le leur permettoit ; cette attention vive & soutenue sembloit adoucir notre impatience, & nous faire trouver moins long le temps de l’attente, nous hâtions leur travail par nos vœux ; il avançait cependant avec lenteur, & nous frémiſſions que quelque