Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/78

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toient en état de ſervir ; ils furent bientôt prêts. J’avois dans ma malle quelques livres de plomb en grains ; j’en donnai avec de la poudre à nos deux plus adroits tireurs ; ils chaſſèrent, & nous apportèrent au bout d’une heure cinq ou ſix pièces de gibier, car il est très-abondant ſur cette côte. Nous le fîmes cuire, & il nous fournit un excellent ſouper le soir même. Nous paſſames ensuite la nuit auprès de notre feu, enveloppés dans nos couvertures qui etoient ſèches ; nous étions chaudement, & les autres commodités nous euſſent paru peu de choſe en comparaiſon de celle-là. Le lendemain 20 Février, nous réfléchîmes sur ce que nous avions à faire ; le paſſage du mal--