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qui habitent la côte des Appalaches, abandonnent leurs villages pendant l’hiver, ſe rendent dans les Iſles voisines où ils chaſſent jusqu’au mois d’Avril, qu’ils retournent ſur la terre ferme, avec les dépouilles des animaux qu’ils ont tués, & vont les troquer avec les Européens, contre les armes, la poudre & l’eau-de-vie dont ils ont beſoin.. Il ſe pouvoit faire que nous fuſſions surpris par un parti considérable de ces Sauvages, au moment où nous nous y attendrions le moins ; qu’ils ne nous arrachaſſent la vie pour s’approprier les miſérabies effets qui nous restoient encore : nous craignîmes auſſi que les barriques de taffia qui étoient sur la côte ne tombaſſent entre leurs mains. Ces