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dès le premier jour. Antonio s’arrêteta après trois lieues, & nous descendit dans une Iſle, où il nous força de demeurer juſqu’au lendemain, que nous ne fîmes pas un chemin plus considérable. Je remarquai qu’au lieu de nous paſſer du côté de la grande terre, il s’amuſoit à nous promener d’lſles en Iſles[1]. Cela me donna des inquiétudes, & augmenta la défiance que sa conduite m’inſpiroit. Six jours s’écoulèrent dans ces petites traverſées ; nos prov-

  1. Ces Iſles ne me ſont pas bien connues ; lorsqu’on les voit de la pleine mer on diroit qu’elles font partie de la terre ferme ; mais elles en ſont ſéparées par un canal d’environ deux lieues. Je suis descendu ſur quatre de ces Iſles ; elles sont fort baſſes & fort ſablonneuſes.