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iſions étoient épuiſées ; nous n’avions plus d’autre nourriture que les huîtres que nous rencontrions sur le rivage, & quelque peu de gibier que le Sauvage nous donnoit quelquefois.

Les jours ſuivans ne changèrent rien à la manière dont Antonio nous faiſoit voyager. Nous partions à huit ou dix heures du matin, il nous contraignoit de nous arrêter à midi juſqu’au lendemain ; souvent nous faiſions nos haltes dans des lieux déſagréables où nous ne trouvions rien à manger, & où l’eau nous manquoit auſſi.

Il y avoit ſept jours que nous étions en route ; la terre ferme, cet objet de tous nos déſirs, le but de notre voyage, ne paroiſſoit point ;