IV
Tous les membres du Club Nautico-Agricole de la colonisation pratique se montrant fort impatients d’entendre une nouvelle histoire merveilleuse, le président, sans plus tarder, donna la parole à Onésime Lagriffoul, ancien capitaine au long cours, célèbre pour ses voyages dans les mers du Sud, dans toute la Canebière, comme je l’ai déjà dit :
— Eh bien, fit ce dernier, mes pauvres, vous allez être encore une fois volés, hein ! car je ne vous conduirai pas aux antipodes, mais seulement dans le royaume d’Annam, cependant comme je ne voudrais pas être Hué par vous…
— Bravo ! fit l’assemblée.
Et Lagriffoul continuant, sans avoir compris le calembour capital qu’il faisait :
— Je vous promets que le grand flandrin qui est au bout de la table, à gauche, le nommé Isidore Phétu, qui demeure rue Pavé d’Amour, non loin de la rue de la Pierre qui Rage, mon second en un mot, vous y conduira tout à l’heure.
Or ça, un jour que je me trouvais en Annam pour