XI
Et comme nous étions dans les environs de Tarascon, il fut décidé, pour ne pas perdre de temps, que la parole serait donnée de suite à Castebide pour en raconter une bien bonne.
— Il n’y a pas à dire mon bel ami, il faut que l’air ambiant t’inspire, mon bon.
— On tâchera, répondit simplement Castebide, qui commença en ces termes :
— C’est au temps où je m’étais établi aux Indes, après mon congé, comme marsouin, au 3e Mathurin, en qualité de professeur de Belge, de Suisse et de Javanais que je savais parfaitement, sans compter le français de notre belle langue du midi, en tout cinq langues auxquelles je ne devais pas tarder à joindre le Luxembourgeois ; de la sorte, j’eus rapidement une brillante clientèle d’élèves et toutes les jeunes miss et tous les fils de Rajahs venaient prendre des leçons chez moi, où j’allais chez eux.
Or, un jour, un prince indien m’invita ainsi à assister dans ses États à une cérémonie bien curieuse. Il