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XII

Étranges trépas. — Révélations surprenantes des explorateurs. — Sur les bords du Nil. — L’art de se faire trois mille livres de rentes. — Conclusion.

Donc Boucairol — junior, — professeur d’escrime à Marseille, commença en ces termes :

— J’étais parti, il y a longues années déjà, faire un petit voyage d’agrément dans la Haute-Égypte avec un ami, et nous venions justement de visiter la célèbre Île de Philœ, avec ses impérissables monuments et nous nous apprêtions à partir le lendemain faire une chasse sérieuse au lion.

— Comme Tartarin ?

— Non, mon bon, puisque nous étions dans la Haute-Égypte et non pas en Algérie… mais je continue sans écouter les mauvais plaisants. Comme nous ne devions partir que le lendemain matin pour nous enfoncer dans le désert, à la recherche de son roi, il fut décidé que nous prendrions deux Fellahs avec une barque et que nous irions faire une petite partie de chasse aux flamants, sur le Nil.

— Comment peut-on tuer de si jolies bêtes ?

— Je ne les aime pas, moi, ces oiseaux hauts sur patte, parce qu’ils portent un nom du Nord : flamand ;