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de mes ancêtres, car je crois que ces braves gens sont un peu moins cruels que les blancs.

Il est donc bien certain et j’affirme hautement que tous les condamnés à mort, aux États-Unis, sont exécutés deux fois vivants ; une première fois par l’électricité et une seconde fois par l’autopsie. C’est le seul moyen de faire un vrai cadavre, disent nos médecins-bourreaux !

De grands savants, chez vous comme MM.  d’Arsonval, Francis Biraud et Lacassagne, ont déjà reconnu ce qu’il y avait d’inhumain dans ce double martyre sur un pauvre être vivant et désarmé.

M.  d’Arsonval a déclaré qu’il n’y avait là qu’un état de mort apparente, après l’électrocution, et que l’on pouvait rappeler à la vie le foudroyé, par les mêmes procédés que la personne qui tombe à l’eau.

Et ce qu’il y a d’horrible, c’est que les médecins aux États-Unis le savent bien, et c’est pour amener la mort qu’ils procèdent à l’autopsie et charcutent les gens vivants !

En voilà trop, cher monsieur, je suis sauvé et je suis bien heureux, ainsi que toute ma famille ; seulement, racontez ces horreurs de la pseudo-science américaine en Europe, vous arriverez peut-être à arrêter bien des assassinats, aussi monstrueux que juridiques, et vous servirez utilement la cause de l’humanité !… »

Je n’ai rien à ajouter à cette longue épitre, sinon que ces scènes horribles se reproduisent tous les jours, aux États-Unis, à chaque nouvelle exécution et qu’il serait peut-être temps que les Américains apportassent un peu plus d’humanité et de circons-