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Page:Vibert - Pour lire en automobile, 1901.djvu/16

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ii

journaliste m’ont enveloppé — j’allais dire enlizé — un peu plus chaque jour et c’est à peine si j’ai eu le temps de semer parfois quelques chroniques, répondant à peu près au plan primitivement conçu.

Cependant, il y a quelques deux ou trois ans, un journal de Bretagne, l’Ouest Républicain, qui avait entendu parler de la façon odieuse et imbécile dont j’avais été poursuivi par huit cent neuf curés bretons et de la façon encore plus ridicule et monstrueuse dont j’avais été condamné pour avoir dit la vérité, m’offrait l’hospitalité, en m’invitant précisément et fort aimablement, par l’entremise de son rédacteur en chef, mon excellent confrère Adolphe Henry, à mettre enfin sur pieds un projet si longtemps caressé — je ne dis pas mûri, car alors blet serait peut-être le qualificatif plutôt désirable.

J’hésitais encore un peu, de plus en plus absorbé par les multiples travaux de ma vie de journaliste, écrivant un peu partout et toujours dans la bataille, lorsqu’une circonstance tout à fait imprévue et en dehors vint me décider à poursuivre la réalisation, sinon intégrale, du moins partielle, de mon vieux projet.