À quoi bon ?
Je me trouvais dernièrement à un banquet d’une société littéraire, où s’est glissé pas mal d’entrepreneurs des pompes funèbres et où un écrivain a prononcé au dessert le très judicieux discours suivant que je me suis efforcé de retenir par cœur et que je traduis ici à peu près fidèlement :
« C’est avec des larmes dans la voix que je viens vous faire mes adieux ; aussi permettez-moi d’appeler modestement ce toast : retraite aux flambeaux
« Mais je m’aperçois qu’il n’y a ici que de l’électricité, Je vais donc l’appeler : retraite aux ampoules.
« Ne tremblez pas, je suis toujours bref, vous n’aurez pas le temps d’en avoir aux oreilles !
« Comme nous sommes tous ici de vieux amis et que voilà près de vingt ans que je prends part à vos agapes fraternelles, je vous dois des explications sur les motifs de cette retraite, aussi prématurée qu’imprévue. Elles seront brèves, simples, claires.
« Aujourd’hui tous les savants sont d’accord pour