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— Mais si, car il y a de nouveaux besoins et de nouvelles ambitions à satisfaire au bout de ce temps.

Mais là n’est pas la question… ne m’interrompez pas. J’étais l’autre soir à votre conférence sur l’Exposition. Vous avez magistralement expliqué comment elle reposait sur des éléments vraiment nouveaux, sur la charpente de fer et de bois — rajeunie — sur le ciment armé, la pâtisserie pour faire tous ces palais avec un peu de plâtre et de stuc et, enfin sur l’électricité.

— Vous me flattez.

— Pas du tout. Vous avez constaté une foule de choses très vraies et très curieuses. Mais dans onze ans, mon cher, l’Exposition universelle du Bois de Boulogne sera encore autrement nouvelle, car elle sera surtout chimique !

— Comment cela ?

— C’est pourtant bien simple ; vous m’avez dit cent fois que vous considériez l’électricité comme unique agent de l’univers, et je suis absolument de votre avis. Vous n’en doutez pas. Mais, à côté, ou souvent par l’électricité, il y a les transformations chimiques : la chimie est la grande science de demain, voyez-vous.

— Parfaitement, mais je ne vois pas bien.

— C’est pourtant bien simple ; vous admettez bien ses progrès immenses d’ici onze ans, douze si vous voulez ?

— Comment donc !

— Alors nous sommes d’accord : À ce moment la vie sera singulièrement simplifiée, grâce aux dernières découvertes de la chimie, et ce sont tous ces