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pour notre diner. On pourra bien encore garder, à titre transitoire, les boissons et liquides, mais peu à peu les esprits vraiment raffinés, distingués et élégants, suivant le mot à la mode ne tarderont pas à les remplacer par l’inhalation des parfums.

Immédiatement il se produira dans le monde les transformations les plus heureuses et les plus fécondes et comme je ne veux pas écrire, à ce propos, un volume, je me contenterai de signaler, en courant, les plus importantes, persuadé que le lecteur bénévole saura de lui-même déduire les autres, si j’écris jamais cela.

D’abord, en première ligne, il convient de placer l’économie de temps et d’argent qui sera si colossale que, du coup, la question sociale sera absolument résolue.

Avec la chaleur, la lumière, le froid, le vide, etc, vendus en bouteilles ou en poudre, suivant les cas, il n’y aura plus ni poêles, ni lampes, ni glacières, mais seulement des appareils très simples, plus simples même qu’une ampoule électrique.

Mais c’est surtout pour tout ce qui touche à la nourriture du corps que l’économie sera admirable et les transformations incalculables d’ici un siècle ou deux.

De même que l’on n’aura plus besoin de charbon pour se chauffer, de même n’ayant plus besoin que de se nourrir avec deux ou trois petites pilules résumant tous les produits chimiques que nous absorbons si grossièrement et si bestialement aujourd’hui, sous forme de viandes ou légumes, on ne tûra plus les bêtes pour les manger et nous cesserons d’être