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tructions, le terrain s’y vend parfois plus de 3 000 francs le mètre et voilà également la place qui manque sur certains points, à la veille de l’Exposition.

Eh bien pour remédier à cet inconvénient, aussi bien à Paris, qu’à Londres, qu’à New-York, des architectes et des ingénieurs hardis ont pensé à faire à Paris des maisons de quatorze étages, 7 au-dessus de terre et 7 en dessous et à New-York des maisons de quarante étages, 20 au-dessus de terre et 20 en dessous.

Avec les progrès actuels de la science, rien n’est plus simple.

Ainsi pour les ascenseurs, si coûteux à établir, qu’ils soient électriques ou hydrauliques, tout est résolu avec un simple système de contrepoids et quand l’un monte, l’autre descend ; ça va tout seul.

La question de l’éclairage pour les étages sous terre est toute résolue avec l’électricité et même avec l’acétylène ; quant à la vue, je connais l’objection. C’est simplement le système de la chambre noire combiné avec celui des espions qui se trouvent à toutes les fenêtres des maisons belges.

Jusqu’au septième étage sous terre, avec un simple réflecteur ad hoc, tout le monde verra très nettement ce qui se passe et ceux qui passent dans la rue.

Maintenant si ce système, déjà pratiqué à Londres, dans la Cité, pour deux étages inférieurs, depuis longtemps, sera utile aux propriétaires, il ne le sera pas moins pour le public. Ceux qui aiment le bruit, le mouvement, la poussière, continûront à habiter les étages au-dessus de terre, mais les autres, — ils sont nombreux — habiteront les étages infé-