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qu’à qu’à cinq. Oh ! pas en faveur de ses héritiers : on sait qu’il ne pouvait pas les souffrir.

« Goubot n’hésita pas : il disposa de sa maison et de ses valeurs mobilières en faveur, d’abord, de l’Œuvre de l’hospitalité de nuit, de la Société philanthropique et de la Ville de Paris, ensuite en faveur de ses maîtresses. En 1892 — époque de son luxueux attelage à quatre, il écrivait — ce sont les excuses dont il est question plus haut — après avoir couché les quatre bénéficiaires sur son testament :

« À présent, je prie ces dames de me pardonner. Voici mon excuse : j’aurais voulus un enfant. Voilà pourquoi j’ai changé. Mon cœur vous dit adieu et vous souhaite bonheur et santé. N’en voulez pas trop à ce vieux Jean qui vous a aimées. Donnez-lui vos regrets. Adieu ».

« La mort ne venant toujours pas, Goubot prit deux maîtresses de plus, et, bien entendu, n’oubliait pas les tard-venues dans ses dispositions dernières. Il les libellait ainsi en 1894 :

« Je donne à mesdames et mesdemoiselles, dont les noms suivent, les sommes suivantes, les remerciant de leurs faveurs. Aucune d’elles n’a été assez bonne pour que j’en fasse ma femme, et aucune n’est enceinte en ce moment. Toutes ont voulu me dompter. D’elles, je n’ai pourtant que de bons souvenirs et veux leur rendre la vie plus facile et leur éviter de tomber dans la misère :

« À Mme A…, faubourg Saint-Martin, je lègue 500 francs de rente ;

« À Mme B…, rue des Martyrs, 1 200 francs de rente ;