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très gros ; la plante s’enfonce dans l’eau pour murir ses graines.

Maintenant vous allez comprendre tout à l’heure pourquoi mon système est non-seulement pratique, mais encore plein d’une délicate attention pour nos excellents voisins : le genre Victoria, créé par Lindley, a été dédié à la seine d’Angleterre.

La Victoria regia, Victoria royale, avait été appelée Nymphæa Victoria par le botaniste danois Schumacker, mais il y a lieu de lui conserver le premier nom, surtout si je veux obtenir ma concession.

À l’heure présente cette plante merveilleuse, qui n’est plus cultivée cependant au Fleuriste de la Ville de Paris, au Parc des Princes, se cultive facilement dans un vaste aquarium, chauffé articiellement. Il suffit de maintenir l’eau dans le bassin à la température de 20 à 30 degrés centigrades, suivant l’époque de la végétation.

Maintenant, pour ceux qui n’ont pas été voir sur les Amazones, à son lieu d’origine, ou dans les serres d’un grand seigneur, la fameuse Victoria Regia, je leur rappellerai qu’ils l’ont vue et admirée, sans le savoir, au Nouveau Cirque, dans un ballet aquatique, où chacune de ses feuilles soutenait une jeune et jolie danseuse. Mais alors elles étaient en zinc ! Cependant l’illusion était complète ; néanmoins, ces feuilles étaient si vastes que beaucoup de spectateurs, sans se douter de la fidélité de la reconstitution, les croyaient tout simplement de Marseille !

Eh bien la chose apparaît maintenant simple et lumineuse. De Calais à Douvres, je sème, je plante ou je repique – c’est à voir — des graines, des raci-