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dres et nos tubes aux pieds, l’immersion commença, d’abord lentement…

Quelque curieux que l’on soit, nous devons avouer que pendant le premier moment nous éprouvâmes une série de sensations qui ressemblaient singulièrement à un fort trac.

Cependant petit à petit nous nous y fîmes et au bout d’une demi-heure, nous demandâmes par téléphone d’accélérer un peu le mouvement de descente.

Chose étrange, à ce moment une espèce de phoque passa près de nous en prononçant très distinctement : papa. Qui avait pu l’instruire ? C’est un mystère que nous n’avons pu encore résoudre, quoique


    De son côté, l’Aurore publiait la note suivante le 3 novembre de la même année :

    « On sait qu’un animal enfermé dans un espace confiné finit par périr asphyxié au bout d’un temps plus ou moins long par suite de la disparition de l’oxygène de l’atmosphère usé par la respiration et remplacé par de l’acide carbonique. Ce phénomène est encore plus rapide chez l’homme, Aussi l’on doit assurer le renouvellement de l’air dans tous les cas, et ils sont nombreux, où l’homme est enfermé dans un local étanche.

    « Les savants cherchèrent pendant longtemps une substance capable de régénérer cet air vicié, en détruisant l’acide carbonique qu’il contient et en lui restituant de l’oxygène.

    « Il y a quelques semaines, l’Académie des sciences reçut une note de deux savants français, qui annonçaient avoir résolu le problème. La substance dont ils se servaient était le bioxyde de sodium.

    « M.  Jobert vient de réclamer la priorité de l’invention, qu’il avait décrite dans un pli cacheté déposé le 28 avril 1898. Le bioxyde de sodium fixe l’acide carbonique de l’air et donne de l’oxygène à la place. M.  Jobert, dans une nouvelle note, annonce qu’il a trouvé des applications industrielles de sa découverte. »

    Enfin, la Chronique Industrielle ajoutait, de son côté :

    « À l’occasion de la présentation à l’Académie des Sciences, de l’appareil imaginé par MM.  Desgrez et Balthazard, qui permet de rendre indéfiniment respirable un volume restreint d’air confiné, en produisant par le bioxyde de sodium l’absorption