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Page:Vicaire - Émaux bressans, 1889.djvu/280

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270 CIMETIÈRE DE T.AMPaGXE.

Bref, je serais, il me semble, Un mort tout à fait heureux, Si parfois deux amoureux

   S’en venaient ensemble, 

Lui timide, un peu jeunet, Elle fraîche et guillerette. Cueillir un brin de fleurette

    A mon jardinet. 

Craintifs comme deux colombes Prêtes à s’effaroucher, Je crois les voir s’approcher

   De nos pauvres tombes. 

Ils se tiendront par la main, Regardant tout sans mot dire, Mais je veux qu’un bon sourire

   Leur vienne en chemin.