Page:Vicaire - Émaux bressans, 1889.djvu/282

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

A LA BRESSE

O mon petit pays de Bresse si modeste, Je t’aime d’un cœur franc ; j’aime ce qui te reste De l’esprit des aïeux et des mœurs d’autrefois ; J’aime les sons traînants de ton langage antique, Et ton courage simple, et cette âme rustique Qu’on sent frémir encore au fond de tes grands bois.

J’aime tes hommes forts et doux, tes belles filles, Tes dimanches en fête avec leurs jeux de quilles Et leurs ménétriers assis sur un tonneau ; Tes carrés de blé d’or qu’une haie environne, Tes vignes en hautains que jaunira l’automne, Tes villages qu’on voit se regarder dans l’eau.