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LE LIT CLOS

D’abord cet humble lit ne me dit pas grand’chose,
À parler franchement, il n’était pas trop beau
Avec son coffre usé qui servait d’escabeau
Et ses rideaux fanés de percaline rose.

Mais il avait un air d’extrême honnêteté !
Puis, tout paraît charmant à celui qui navigue…
En dépit de son âge, il tenta ma fatigue,
Et je m’applaudis fort lorsque j’y fus monté.

Ah ! le cher lit, cassé comme un bon patriarche,
Confortable pourtant, moelleux, presque douillet !
Les rudes draps, fleurant la lavande et l’œillet !
L’oreiller du repos, si doux après la marche !