de mes tragédies, pour l’insérer à la suite de l’édition. Cette même année, j’achevai d’imprimer à Kehl les Odes, le Dialogue, l’Etrurie et les Poésies. M’absorbant alors et de plus en plus dans mon travail, pour m’en débarrasser une bonne fois, je continuai l’année suivante avec plus d’ardeur, et au mois d’août tout fut terminé, tant à Paris pour les six volumes de mes tragédies, que là-bas pour mes deux écrits en prose, du Prince et des Lettres, et de la Tyrannie. Ce fut le dernier ouvrage que j’imprimai à Kehl. Dans le courant de l’année, le panégyrique que j’avais publié pour la première fois en 1787, me repassa sous les yeux, et y ayant remarqué beaucoup de petites choses à changer, je voulus le remettre sous presse : ce fut aussi pour voir toutes mes œuvres également bien imprimées. Je le fis donc exécuter avec les mêmes caractères et par les soins de Didot. J’y joignis l’ode sur la Prise de la Bastille, que j’avais composée, m’étant trouvé témoin oculaire du commencement de ces troubles, et je terminai ce petit volume par une espèce d’apologie applicable aux circonstances du moment. Ayant ainsi vidé le fond de mon sac, je 1789.m’imposai silence. Il ne me restait plus rien à imprimer, excepté la tramélogédie d’Abel et ma version de Salluste, que je réservai, celle-là parce que je voulais en composer plusieurs autres dans ce nouveau genre, celle-ci parce que je ne pensais pas devoir m’aventurer jamais dans ce désastreux et inextricable labyrinthe de la traduction.