Page:Victor Alfieri, Mémoires, 1840.djvu/43

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mollesse et avec un excès ridicule de précautions pour ma santé. C’était donc encore là un de ces petits instincts de gloire qui se développaient en moi dès qu’il m’était permis de relever un tant soit peu la tête et d’échapper au joug.

Je terminerai ici cette première époque de mon enfance, pour entrer désormais dans un monde un peu moins circonscrit, où je pourrai plus brièvement, je l’espère, me peindre aussi avec plus de vérité. Ce premier tableau d’une vie qui tout entière, peut-être, est fort peu utile à connaître, paraîtra sans doute très-inutile à tous ceux qui, se croyant des hommes, ne veulent pas se souvenir que l’homme est une continuation de l’enfant.