Page:Victor Baudot - Au Pays des Peaux-Rouges.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’avancent de conserve, rabattent les cerfs vers le centre, et quand ils en ont réuni un grand troupeau, ils en font à coups de fusil un véritable massacre. Ainsi, dans une seule journée de l’année passée, les chasseurs Spokanes en ont tué plus d’une centaine. À la tombée de la nuit, ils retournent au camp, mourant de faim et brisés de fatigue, n’ayant rien mangé depuis le matin, et ils s étendent sur leurs peaux de buffalos. Les femmes allument du feu pour réchauffer les chasseurs et préparer leur repas. Le lendemain ils s’en vont chercher les cerfs tués, les rapportent au camp où on les distribue de la manière suivante ; la peau, les pieds et la partie antérieure de ranimai reviennent à celui qui l’a tué ; la tête au chasseur qui était le plus rapproché de lui ; les épaules et les jambes, à la communauté. Et voilà toute une tribu en fête !


FIN.