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la vie et aux luttes de son temps. En toute sincérité il avait pris parti dans les conflits sociaux et présenté en toutes circonstances la défense des faibles. Sans souscrire à toutes ses théories politiques et sociales, sans faire nôtres toutes ses revendications nous voulons cependant signaler la franchise de son attitude, l’ardeur généreuse de son effort. Sur ce point encore il a tenté l’éducation du peuple anglais en attirant l’attention de tous sur ces redoutables problèmes économiques et sociaux que beaucoup s’obstinaient à nier.

Avec l’âge ses forces commençaient à décliner, des attaques de goutte répétées avaient eu raison de la belle santé dont il était si fier et les médecins lui conseillaient la retraite. Son ardeur de vivre, son enthousiasme pour l’art et la justice demeuraient entiers, mais il ne pouvait continuer le dur métier de conférencier et d’orateur en plein air, il dut donc s’éloigner de plus en plus de la politique militante et revint à ses travaux littéraires et artistiques qu’il avait un peu délaissés pour sa propagande socialiste.

En 1890 et 1891 il donna, en collaboration avec Eric Magnusson, une nouvelle série de traductions de sagas Scandinaves et commença la publication de ses Romances :

Les racines des montagnes,
L’histoire de la plaine étincelante,

toutes pénétrées de la grandeur farouche des vieilles légendes nordiques.

Il revint aussi prendre une part active aux travaux