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rough College, les exercices religieux y avaient une très grande importance et Morris fut d’autant plus sensible à cette influence qu’il entretenait alors une correspondance active avec une de ses sœurs, Emma, qui était très pieuse. Gagné à une doctrine plus rigide, il décida de se faire prêtre.

Il lui fallait s’y préparer sérieusement. L’Université d’Oxford était tout indiquée pour qu’il y allât terminer ses études, mais il fallait d’abord y arriver. Morris était assez intelligent pour comprendre que jusqu’alors son éducation avait été très capricieuse et il savait qu’il avait beaucoup à apprendre. Il quitta donc Marlborough College et pendant six mois travailla sous la direction d’un précepteur particulier, le Révérend F.-G. Guy, lettré délicat et professeur de mérite, qui initia son élève à toutes les beautés de la culture classique. Sans nulle prétention à l’érudition, Morris acquit une connaissance des langues anciennes suffisante pour pouvoir donner plus tard des traductions estimables d’Homère et de Virgile.

En juin 1852 il passa avec succès l’examen de « matriculation » pour Exeter College. Faute de place il n’y put entrer qu’un an plus tard. Mais cette date de 1852 est capitale dans sa vie car elle marque le commencement de son amitié avec Edward Burne-Jones. Les hasards de l’examen voulurent en effet qu’il fût placé auprès d’un grand jeune homme timide qui venait de King Edward’s School à Birmingham. Les deux candidats firent connaissance pendant l’examen, et quand l’année suivante