Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/150

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tement de Seine-et-Oise ; et il ajouta que Crosnier ne devait pas espérer une décision favorable. « Qu’ai-je donc fait depuis que je suis « dans la commune ? dit alors Crosnier. — Je ne suis pas ici à confesse, répondit le maire. Je n’ai rien à vous dire ; seulement soyez bien ¤ persuadé que vous n’aurez pas ma protection. »

Crosnier n’ayant absolument rien à craindre, y se pourvut auprès de M. le préfet, et il en obtint, pour M. le maire, l’autorisation de convoquer le conseil. ’

Le conseil fut en effet convoqué ; il était seulement composé de trois membres. Une décision, rédigée à l’avance par le maire, fut signée séance tenante par les trois membres présens, et fut ensuite colportée chez les autres membres du conseil dont, il faut bien le croire, la religion fut surprise, car Crosnier possède des certificats signés d’eux, et qui otent toute valeur à la délibération du conseil municipal de Manrecourt. Cependant cette délibération ainsi faite fut envoyée au préfet du département. Il y était dit que le conseil ne polmîl délivrer le certificat qu’au tant que Crosnier sortirait de la commune.