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oublié le léger dommage que lui a fait éprouver Crosnier, mais si l’on examine avec soin sa conduite, elle peut paraitre au moins extraordinaire.. M. Memacle refusant à Crosnier ce que celui-ci lui demande, est tout à la fois juge et partie, ce qui n’est guère convenable. Un homme délicat, à la place de M. Menacle, s’il ne s’était pas senti la force de pardonner, se serait récusé, et aurait laissé les choses suivre leur cours. Il est étonnant que M. Memacle, qui a été directeur du pouvoir exécutif en 1793, n’aie pas senti que son devoir était d’agir ainsi.

Il ne formule pas ses accusations, mais cependant il accuse Crosnier. M. Memacle ne me paraît guère conséquent ; ou ses accusations sont fausses, où il a manqué à ses devoirs en ne signalant pas à l’autorité judiciaire celui qu’il était chargé de surveiller.. M. Menacle a accusé Crosnier devant le conseil municipal, et il n’a pas voulu permettre au fondé de pouvoir de ce dernier de venir y présenter sa défense. Cependant lorsque l’on condamne un homme, ce n’est qu’après l’avoir entendu lui ou son avocat.