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TUN

heureux que la société repousse de son sein : « Jamais pareil concours de spectateurs, dit la Gazette des Tribunaux, ne s’était réuni pour contempler les traits des malheureux que loi loi a justement frappés. On remarquait sur six files de voitures marchant de front, de brillans équipages blasonnés ou armoiries, confondus avec des voitures omnibus, des cabriolets de maître, de régie ou de places, des coucous, des charrettes, des tapissières, etc., etc. Le nombre de ces chars, numérotés ou non, et plus ou moins élégans, dépassait quinze cents.

« On ne voyait pas sans étonnement parmi les plus brillans équipages, des calèches remplies de dames en élégante toilette du matin. Les robes de soie, les chalys, les châles français, les écharpes de barèges, les chapeaux ornés de fleurs ou de plumes ont dû être singulièrement compromis par la poussière.

« Il en était de même des hommes, devenus méconnaissables par les flots poudreux qui souillaient leurs vêtemens. La descente de la Courtille, au mardi gras, ne présente peut-être pas un spectacle aussi ignoble que celui qu’offraient aujourd’hui nos fashionables.»

Un poète, qui faisait partie de cette chaîne,