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Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/186

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TUN

a composé une sorte d’hymne dont je crois devoir citer ici les deux couplets les plus saillans.

Entendez notre voix, et que nos fiers accens
A notre suite enchaînent la folie.
Adieu Paris ! adieu, nos derniers chants
Vont saluer notre patrie.
Des fers que nous portons nous bravons le fardeau,
Un jour la liberté reviendra nous sourire,
Et dans notre délire
Nous redirons encor ce chant toujours nouveau.

Renommée, à nous tes trompettes,
Dis que joyeux nous quittons nos foyers,
Consolons-nous si Paris nous rejète,
Et que l’écho répète
Le chant des prisonniers.

Regardez-nous et contemplez nos rangs :
En est-il un qui répande des larmes ?
Non, de Paris nous sommes tous enfans ;
Notre douleur pour vous aurait des charmes.
Adieu, car nous bravons et vos fers et vos lois ;
Nous saurons endurer le sort qu’on nous prépare,
Et, moins que vous barbare,
Le temps saura nous rendre et nos noms et nos lois.

Renommée, etc., etc.

Les condamnés qui doivent faire partie de