Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/196

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qui n’a qué sa misère pour’parler pourlui et qui ne peut s’étayer du nom de personne, aussi il y a dans Paris des gens quisont assistésà la fois dans cinq ou six errondissernens. Celui qui est eniin-parvenu à se faire inscrire dans un bureau de charité est toujours ausisté, quels que soient les changemens opérés dans sa position.

Les secours destinés aux pauvres sont insuf(isans ; il serait juste, je crois, d’imposerlœ gensqui possèdent, proportionnel lement à leur fortune. Des gens qui possèdent 50 et même 100,000 livres de rente, donnent seulement quelques 400 francs par année pour les pauvres, et cependant ils croient faire beaucoup ; ils méprisent, ils dédaignent les pauvres. C’est cependant dans leurs rangs qu’ils trouvent tout ce dont ils ont besoin : des ouvriers, des domestiques, des remplaçans aux armées pour

leurs fils, et quelquefois même de jeunes et jolies filles pour satisfaire leurs passions. Les ouvriers sont presque tous ivrognes et brutaux, les domestiques volent ; ce n’est peutètre que trop, vrai, mais à qui la faute ? si ce n’està vous MM. les richards. Si vosdonsétaienl proportionnés à votre fortune et aux besoins À