Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/10

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inconnue ;… tu pionces encore. (Voilà six heures et demie qui sonnent, tu dors encore.)

» – Je crois bien ;… nous avons voulu maquiller à la sargue chez un orphelin mais le pautre était chaud ; j’ai vu le moment où il faudrait jouer du vingt-deux ;… et alors il y aurait eu du raisinet. (Nous avons voulu voler cette nuit chez un orfèvre, mais le bourgeois était sur ses gardes ; j’ai vu le moment où il faudrait jouer du poignard ; et alors il y aurait eu du sang ! )

» – Ah ! tu as eu peur d’aller à l’abbaye de Monte-à-regret… Mais en goupinant comme ça, on n’affure pas d’auber. (Ah ! ah ! tu as eu peur d’aller à la guillotine… Mais en travaillant de la sorte, on n’attrape pas d’argent.)

» – J’aimerais mieux faire suer le chêne sur le grand trimard, que d’écorner les boucards ;… on a toujours les lièges sur le dos. (J’aimerais mieux assassiner sur la grande route que de forcer des boutiques ;… on a toujours les gendarmes sur le dos.)

» – Enfin, vous n’avez rien grinchi… Il