Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/100

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sais bien, vieux coquin, que je ne demanderais pas mieux ; mais nous avons ici le capitaine des guides-interprètes et le général Chamberlhac ; repassez dans un quart d’heure, mes enfants. Vous serez bien sages, n’est-ce pas ? – À qui dites-vous ça ? est-ce que nous avons l’air de tapageurs ? – Je ne dis pas, mes enfants ; mais, voyez-vous, la maison est tranquille ; jamais plus de bruit que vous n’en entendez ; aussi c’est tous gens comme il faut qui viennent ici : le général en chef, le commissaire-ordonnateur, le munitionnaire général ; ce ne sont pas les pratiques qui manquent, Dieu merci ! – Ah ça, maman Thomas, reprit Dufailli en se posant sur l’œil une pièce d’or, tu n’y songes pas, de vouloir nous faire droguer un quart d’heure ; est-ce qu’il n’y aurait pas un petit coin ? Toujours farceur comme à son ordinaire, papa Dufailli ; il n’y a pas mèche à lui refuser. Allons ! vite, vite ! entrez, qu’on ne vous voie pas ; cachez-vous là, mes enfants, et motus.