Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/159

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affiliées aux olympiens. En général, l’initiation se réduisait à des mots de passe, à des signes et à des attouchements que l’on enseignait aux récipiendaires ; mais les véritables adeptes savaient et voulaient autre chose. Le symbole de la société expliquait assez les intentions de ces derniers ; un bras armé d’un poignard sortait de la nue ; au-dessous l’on voyait un buste renversé ; c’était celui de César. Ce symbole, dont le sens se révèle de lui-même, était empreint sur le sceau des diplômes. Ce sceau avait été modelé en relief par un canonnier nommé Beaugrand ou Belgrand, employé à la direction de l’artillerie ; on en avait ensuite obtenu le creux en cuivre au moyen de la fonte rectifiée par la ciselure.

Pour être reçu olympien, il fallait avoir fait preuve de courage, de talent et de discrétion. Les militaires d’un mérite distingué étaient ceux que l’on cherchait à enrôler de préférence. On faisait en sorte, autant que possible, d’attirer dans la société les fils des patriotes qui avaient protesté contre l’érection du trône impérial, ou qui avaient été persécutés. Sous l’empire, il suffisait d’appartenir à une famille de mécontents, pour se trouver dans la catégorie des admissibles.