Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/240

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un colloque à voix basse : – C’est un homme vigoureux, disent les interlocuteurs, prenons nos précautions ! Plus de doute sur le motif de cette visite matinale ; je remonte à la hâte dans ma chambre ; Annette est instruite de ce qui se passe ; elle ouvre la fenêtre, et, tandis qu’elle entame la conversation avec les agents, m’esquivant en chemise par une issue qui donne sur le carré, je gagne rapidement les étages supérieurs. Au quatrième, je regarde ; j’écoute : je suis seul. Dans un renfoncement au-dessous du lambris, se trouve un lit caché par un lambeau de damas cramoisi en forme de rideau : pressé par la circonstance, et certain que déjà l’escalier est gardé, je me jette sous les matelas ; mais à peine m’y suis-je blotti, quelqu’un entre ; on parle, je reconnais la voix, c’est celle d’un jeune homme nommé Fossé, dont le père, monteur en cuivre, était couché dans la pièce contiguë ; un dialogue s’établit :