Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/283

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de témoins ; puis la découverte d’un grand nombre d’objets volés dans le quartier, et, enfin, la saisie des instruments dont on s’était servi pour consommer les vols. Il s’agissait maintenant de savoir ce qu’était devenue Joséphine Bertrand : on alla chez les personnes qu’elle avait indiquées pour les informations lorsqu’elle était venue louer, mais on ne put rien apprendre sur le compte de cette femme ; seulement on sut qu’une fille Lambert, qui lui avait succédé dans le logement de la rue Montmartre, venait d’être arrêtée ; et comme cette fille était connue pour la maîtresse de France, on en avait conclu que les deux individus devaient avoir un gîte commun. France fut en conséquence conduit sur les lieux : reconnu par tous les voisins, il prétendit qu’il y avait méprise de leur part ; mais les jurés devant qui il fut amené en décidèrent autrement, et il fut condamné à huit ans de fers.

France une fois convaincu, on put aisément se porter sur les traces de ses affiliés : deux des principaux étaient les nommés Fossard et Legagneur. On se fût emparé d’eux, mais la lâcheté et la maladresse des agents les firent échapper aux recherches que je dirigeais. Le premier était un homme d’autant plus dangereux, qu’il excellait