Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/400

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Après cette scène, j’allai au bureau de M. Henry, à qui je la racontai. – Ah ! ils sont courroucés, me dit-il en riant ; tant mieux ; c’est une preuve qu’ils reconnaissent votre habileté : ces messieurs, je le vois, ajouta M. Henry, sont comme les eunuques du sérail, parce qu’ils ne peuvent rien faire, ils ne veulent pas que les autres fassent. – Il me donna ensuite l’indication suivante :

Fossard demeure à Paris, dans une rue qui conduit de la halle au boulevard, c’est-à-dire à partir de la rue Comtesse-d’Artois jusqu’à la rue Poissonnière, en passant par la rue Montorgueil, et le Petit-Carreau ; on ignore à quel étage il habite ; mais on reconnaîtra les croisées de son appartement à des rideaux jaunes en soie, et à d’autres rideaux en mousseline brodée. Dans la même maison, reste une petite bossue, couturière de son état, et amie de la fille qui vit avec Fossard.

Le renseignement, ainsi qu’on le voit, n’était pas tellement précis que l’on pût aller droit au but.

Une femme bossue et des rideaux jaunes, avec accompagnement d’autres rideaux de mousseline brodée, n’étaient certes pas faciles à trouver