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Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/441

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pour donner mes instructions de la journée, pour recevoir les rapports, ou pour entendre les personnes qui, ayant à se plaindre de vols, espéraient que je leur en ferais découvrir les auteurs.

Jusqu’à l’heure de ma retraite, la police de sûreté, la seule nécessaire, celle qui devrait absorber la majeure partie des fonds accordés par le budget, parce que c’est à elle principalement qu’ils sont affectés, la police de sûreté, dis-je, n’a jamais employé plus de trente hommes, ni coûté plus de 50.000 francs par an, sur lesquels il m’en était alloué cinq.

Tels ont été, en dernier lieu, l’effectif et la dépense de la brigade de sûreté : avec un si petit nombre d’auxiliaires, et les moyens les plus économiques, j’ai maintenu la sécurité au sein d’une capitale peuplée de près d’un million d’habitants ; j’ai anéanti toutes les associations de malfaiteurs, je les ai empêchées de se reproduire, et depuis un an que j’ai quitté la police, s’il ne s’en est pas formé de nouvelles, bien que les vols se soient multipliés, c’est que tous les grands maîtres ont été relégués dans les bagnes, lorsque j’avais la mission de les poursuivre, et le pouvoir de les réprimer.

Avant moi, les étrangers et les provinciaux regardaient Paris comme un repaire, où jour et