Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/121

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fallait, non pas crier, mais vous défendre. En serez-vous plus gras, pour m’avoir dit des injures ? Vous me traitez de mouchard, eh bien ! oui, je suis mouchard, mais vous l’êtes aussi, puisqu’il n’est pas un seul d’entre vous qui ne soit venu offrir de me vendre ses camarades, dans l’espoir d’obtenir une impunité que je ne puis ni ne veux accorder. Je vous ai livrés à la justice parce que vous étiez coupables. — Je ne vous ai pas épargnés, je le sais ; quel motif aurais-je eu de garder des ménagement ? Y a-t-il ici quelqu’un que j’aie connu libre et qui puisse me reprocher d’avoir jamais travaillé avec lui ? Et puis, lors même que j’aurais été voleur, dites-moi ce que cela prouverait, sinon que je suis plus adroit ou plus heureux que vous, puisque je n’ai jamais été pris marron. — Je défie le plus malin de montrer un écrou qui constate que j’aie été accusé de vol ou d’escroquerie. Il ne s’agit pas d’aller chercher midi à quatorze heures, opposez-moi un fait, un seul fait, et je m’avoue plus coquin que vous tous. — Est-ce le métier que vous désapprouvez ? que ceux qui me blâment le plus sous ce rapport me répondent franche-