Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/129

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» Dubuisson. Et par-dessus le marché, les hirondelles de la Grève[1] que nous nous sommes rendus nez à nez avec leurs chevaux, au détour, presque en face la Gaîté.

» Moi. Que vous êtes niolles (bêtes) ! Il fallait faire gaffer un roulant pour y planquer les paccins (il fallait faire stationner un fiacre, afin d’y placer les paquets). Vous n’êtes que des pégriots (mauvais voleurs).

» Richelot. Pégriots tant que tu voudras ; mais nous n’avons pas de roulant, et il faut se tirer de là, c’est pour ça que, nous nous sommes jetés dans les petites rues.

» Moi. Et où allez-vous maintenant ? Si je puis vous être utile à quelque chose…

» Richelot. Si tu veux marcher en éclaireur et venir avec nous jusque dans la rue Saint-Sébastien, où nous allons déposer ces fredaines, tu auras ton fade (ta part).

» Moi. Avec plaisir, les amis.

» Richelot. En ce cas, passe devant, et allume si tu remouches la sime ou la patraque (et regarde si tu vois des bourgeois ou la patrouille). »

Aussitôt Richelot et ses compagnons se saisissent des paquets, et je me porte en avant. Le

  1. Dragons de Paris.