Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/215

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i ~ DE VIIOOQ. O 9, ; ;

pour les faire renfermer indéfiniment à Bicêtre, ’il suffisait d’un rapport vrai ou faux. Ceux sur- ’ tout qui avaient déjà été repris de justice, étaient ’ ’ les plus exposés à subir les conséquences de ces sortes de dénonciations, qu’on ne prenait pas même la’peine de contrôler, . Il y avait eu outre dans la capitale une foule d’individus mal notés, ’ ou mal famés, à tort ou à raison, qui n’étaient pas traités avec plus de ménagement. Ce mode ’de répression avait des inconvénients graves, puisqu’il pouvait frapper l’innocent comme le coupable, celui qui s’était amendé comme celui qui se montrait incorrigible : certes, quand une ’ fête ou une solennité quelconque devait amener à Paris un grand concours d’étrangers, pour · débarrasser le pavé, il était fort commode de faire I ce que l’on appelait une rqf /Ye : mais la cirqonp stance passée, il fallait remettre en liberté tous les détenus contre lesquels il ne s’éleYa.it que J des présomptions, et les associations pour le ’crime sortaient toutes formées, par le moyen même que l’ou employait pour les dissoudre. Tel qui, en s’isolant de sa vie antérieure, était rentré dans des voies honnêtes, se trouvait forcément rendu à des habitudes vicieuses, et reprenait malgré lui ses anciennes fréquenta14.