Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/224

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que, minous :

vait faire autrement que de confirmer mon dire, ’mais il ne parla que du bout des lèvres, et il ne fallait pas être sorcier pour pénétrer le fonds de son âme.

La perquisition terminée, où nous fit monter dans deux fiacres après nous avoir garottés, et l’ou nous conduisit au Palais, où nous fûmes déposés dans une petite salle appelée la Soumicière. Enfermé avec Gosnet et Doré, je me gardai · bien d’exprimer les soupçons que je formais sur leur compte. A midi, l’on nous interroge, et vers le soir on nous transfère, mes deux compagnons à la Force, et moi à Sainte-Pélagie. Je ne sais comment cela se fit, mais le trousseau de clefs, que je gardais dans mon chapeau, resta un perceptible pour tous ces observateurs qui d’o1·dinaire encombrant le guichet d’une prison. Bien que l’on n’eût pas négligé de me fouiller, on ne le trouva pas, et je n’en fus pas fâché. J’écrivis sur-leÈ-champ à M. Henry, pour lui annoncer la trame qu’on avait ourdie coutre moi., je n’eus pas de peine à le convaincre que j’étais innocent, et deux jours · après, je recouvrai ma liberté. Je reparus à la préfecture avec les clefs si heureusement dérobées à toutes les investigations. J e m’es| ; imais heureux d’avoir