Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/227

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araîtres, ni transfuges ; mais lorsqu’¤n se mit à les proscrire en masse, au lieu de serrer leurs ’ rangs, dans leur effroi, ils jetèrent un cri d’alarme qui légitimait tout expédient de salut, au détriment même de l’ancienne loyauté : · une fois que le lien qui unissait entre eux les membres de la grande famille des larrons eut I été rompu, chacun d’eux, dans son intérêt privé, ne se fit plus scrupule de livrer ses camarades. Aux approches des crises, qui coïncidaient toutes avec des époques marquantes, telles que le pre ; mier jour de l’an, la’fête de l’Empereur, ou toute autre solennité, ’il fallait voir comme les dénonciations pleuvaient à la deuxième division. ’ Pour échapper à ce que les agents appelaient le · bel ordre, c’est-à-dire l’ordre d’arrêter tous les individus réputés voleurs, c’était à qui fourni- ’ rait à la police le plus d’indications utiles. Ils ne manquaient pas, les suspects, qui s’empressaient de jouer les bons serviteurs en lançant les mouchards sur ceux d’entre leurs camarades dont le domicile n’était pas connu : aussi ne fallait-il pas long-temps pour remplir les prisons. On pense bien que dans ces battues générales, il était impossible qu’il ne se commit pas une multitude d’abus ; les plus révoltantes injustices ·re1·i-