Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/240

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au uixoumà

des.- Le trait suivant montrera qu’il ne faut pas toujours croire au zèle dont elles font parade. J’avais obtenu la liberté de deux voleuses en renom, à la condition qu’elles serviraient fidè\ lement la police. ’ Elles avaiént antérieurement donné des preuves de leur savoir-faire, mais, employées sans traitement, et obligées de se livrer au vol pour subsister, elles s’étaient fait ’ reprendre en flagrant défit : la peine qu’elles subissaient pour ces nouveaux méfaits fut celle dont abrégeai la durée. Sophie Lambert et la fille Domer, surnommée la belle Lise, furent dès lors en relation directe avec’moi. Un matin, elles vinrent me dire qu’elles étaient certaines de procurer à la police Yarrestàtion du nommé ’ Tominot, homme dangereux, que l’on avait long-temps recherché ; elles venaient, assuraient’elles, de déjeûner avec lui, et il devait dans la ’soirée les rejoindre chez un marchand de vin de la rue Saint-Antoine. Dans toute autre circonstance, j’aurais pu être dupe de la super- ’ ’ · chérie de ces femmes ; mais Tominot avait été arrêté par moi la veille, et il étai tassez difficile qu’elles eussent déjeûné avec lui. Je voulus savoir néanmoins jusqu’où elles pousseraient l’imposture, et je promis de les accompagner à leur