Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/371

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— » Vous êtes dans l’erreur, le boucher n’en mourra pas.

— » Ah ! tant mieux, s’écria Court.

— » Non il-n’en mourra pas, et je dois vous prévenir qu’il a signalé, vous et vos complices de manière à ce qu’on ne puisse pas s’y méprendre. »

Court essaya de soutenir qu’il n’avait pas de complices ; mais il n’eut pas la force de persister long-temps dans le mensonge, et il finit par m’indiquer Clair Raoul. d’insistai pour qu’il m’en nommât d’autres, ce fut en vain : je dus provisoirement me contenter des aveux qu’il venait de faire, et dans la crainte qu’il n’imaginât de les rétracter, je fis immédiatement appeler le commissaire ; en présence de qui il les réitéra dans les plus grands détails.

C’était sans doute une première victoire que d’avoir déterminé Court à se reconnaître coupable et à signer ses déclarations, mais il m’en restait une seconde à remporter : il s’agissait d’amener Raoul à suivre l’exemple de son ami. Je pénétrai sans bruit dans la pièce où il était : Raoul dormait, je prends des précautions pour ne pas l’éveiller, et m’étant placé près de lui, je parle bas dans la direction de son oreille ; il re-