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Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/65

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lingère. Le couteau dont se servait Peyois pour couper l’entredeux des trous, ayant cassé, et notre coup ayant manqué, nous nous retirâmes ; nous allâmes ensuite à la halle, contre la pointe Saint-Eustache, où Peyois, se servant de la pince dont j’ai parlé, essaya de faire sauter la porte d’un mercier. Quelqu’un de l’intérieur ayant demandé ce qu’on voulait, nous prîmes la fuite ; il était alors deux heures et demie du matin. Nous allâmes tous les trois à l’hôtel d’Angleterre, où Peyois remit à la bourgeoise de la maison, qu’il connaissait, un parapluie qu’il avait avec lui.

» Avant d’y entrer, Peyois avait remis à une marchande de café qui était en plein air, près le Palais-Royal, la pince qui était enveloppée dans un sac. Nous sortîmes de l’hôtel d’Angleterre, à près de cinq heures du matin, et Peyois reprit à la marchande de café la pince qu’il lui avait donnée à garder. Je dois dire que cette femme ignorait ce que c’était. Peyois s’en alla chez Leblanc, son bourgeois, et emporta la pince avec lui. Lefebure et moi ne nous quittâmes plus, et nous retournâmes chez Leblanc à cinq heures du soir, où nous